Dans le cadre de leurs travaux de recherche, de nombreux étudiants sont appelés à travailler sur des thématiques précises. Pour mener à bien ces travaux, l’une des étapes les plus cruciales consiste à faire des enquêtes de terrain.
Les enquêtes de terrain sont une méthode de recherche pratique dont le but est d’obtenir des données fiables à exploiter dans le cadre d’une étude. Il s’agit d’aller au-delà du cadre théorique, afin d’avoir des données réelles relatives à l’objet d’étude. C’est donc une étape importantissime qu’il est nécessaire d’aborder avec soin. Les enquêtes de terrain se réalisent impérativement dans le cadre des mémoires et thèses de doctorat.
De manière détaillée, qu’est ce qu’une enquête de terrain ? Comment la réaliser ? Vous trouverez des éléments de réponse dans cet article. Vous pouvez toutefois contacter notre agence de rédaction en ligne pour vous attacher les services d’un chercheur professionnel.
🔍 La recherche sur le terrain : qu’est-ce que c’est ?
La rédaction d’un mémoire ou d’une thèse de doctorat est un long processus qui se fait en plusieurs étapes. L’une de ces étapes et pas des moindres, c’est la recherche sur le terrain, encore appelée enquête de terrain ou analyse de terrain.
Après avoir libellé la problématique de votre sujet de mémoire ou de thèse, la prochaine étape consiste à obtenir des données tangibles qui permettront d’effectuer les différentes analyses. La collecte de ces données se fait dans un endroit précis identifié à l’avance. Si vous travaillez dans le secteur bancaire par exemple, vous pourrez effectuer les recherches sur le terrain auprès de quelques établissements bancaires et de leurs clients.
Selon l’objectif de votre étude, vous devrez élaborer un questionnaire qui sera soumis aux personnes enquêtées.
Les différentes données obtenues à l’issue des recherches seront ensuite traitées et analysées avec soin. Les résultats finaux de votre étude seront étroitement liés aux conclusions des analyses effectuées après la collecte de données. En d’autres termes, les hypothèses émises à l’introduction seront infirmées ou confirmées à la lumière des analyses effectuées.
C’est la raison pour laquelle il est important d’aborder cette étape avec soin et méthode. Des données mal collectées et mal analysées conduiront à une mauvaise interprétation, et donc à des conclusions erronées.
📍 Pourquoi est-il important de mener des études de terrain ?
Avant tout, il faut savoir que le mémoire ou la thèse de doctorat que vous allez rédiger n’a pas qu’une vocation académique. En effet, votre travail pourra être exploité par l’université, par une entreprise, ou même par l’État pour un projet. Il est donc impératif de bien prendre en compte chaque étape de sa rédaction.
Toutefois, pour vous permettre de bien comprendre pourquoi il est nécessaire de le faire, voici quelques raisons concrètes.
Pour trouver des réponses à votre problématique
La collecte de données permet de faire l’état des lieux sur la question abordée dans le mémoire ou la thèse. En effet, lors des recherches sur le terrain, vous pourrez remarquer un déphasage total entre les idées reçues et celles réelles sur le terrain. En effectuant des études sur le terrain, vous saurez donc exactement ce qu’il en est dans la vraie vie.
Les enquêtes de terrain pour votre mémoire permettent également d’obtenir des données qualitatives. Comme nous le disions précédemment, un mémoire ou une thèse de doctorat peut être exploité par un tiers dans le cadre de la réalisation d’un projet. De ce fait, il est important d’enrichir le travail avec des données exactes et pertinentes. De telles données qualitatives ne peuvent s’obtenir qu’après une étude minutieuse réalisée sur le terrain.
Cela est plus que nécessaire, car la documentation sur certains sujets est assez réduite. On retrouve trop peu d’informations, et seules les études de terrain permettent dans ces cas d’obtenir un plus grand nombre de données exploitables.
Avantages et inconvénients de la recherche sur le terrain pour l’étudiant-chercheur
En réalisant des études de terrain, vous aurez une vue panoramique du sujet abordé dans le mémoire. Cela vous permettra de réaliser des analyses complètes et pertinentes.
Toutefois, les enquêtes ont 2 inconvénients majeurs : elles prennent parfois trop de temps et elles sont onéreuses. Pour réaliser les questionnaires et les soumettre, cela demande des investissements conséquents.
Maintenant, que vous connaissez à quel point, il est important de faire une recherche sur le terrain, découvrons la différence entre les méthodes de recherche qualitatives et quantitatives.
Quelle est la différence entre les méthodes de recherche qualitatives et quantitatives ?
Les données obtenues lors d’une analyse de terrain peuvent être qualitatives, quantitatives ou alors les 2. Les données quantitatives sont des données numériques, tandis que les données qualitatives sont des données non-numériques. Il s’agit par exemple des réponses obtenues à une question « pourquoi », « comment », etc.
📋 Méthodes d’enquête sur le terrain
Il existe une panoplie de méthodes pour obtenir des données lors d’une enquête. Chacune de ces méthodes a un objectif particulier et se réalise selon un canevas bien défini.
L’ethnographie
Il s’agit d’une méthode de collecte de données qui consiste à observer les comportements d’une population donnée dans leur environnement naturel. Il est question d’étudier et d’analyser la manière dont cette population interagit avec son environnement immédiat.
Cette méthode est utilisée dans le but de comprendre les dynamiques sociales d’une population donnée. Les mœurs, traditions et coutumes seront passées en revue de manière minutieuse. Cette méthode se focalise principalement sur les personnes, et non sur des données chiffrées.
C’est une méthode qui est principalement utilisée en sciences sociales, à l’instar de l’anthropologie, la sociologie, la psychologie, etc.
Une étude ethnographique peut consister à s’intégrer au milieu d’un peuple aborigène afin d’analyser leur mode de vie, leurs habitudes, etc.
Toutefois, il faut noter que l’ethnographie est une méthode qui peut prendre parfois beaucoup de temps. Cela demande donc de la patience.
L’observation
À la différence de l’ethnographie, l’observation de terrain ne nécessite pas forcément une intégration de l’enquêteur dans l’environnement de la population étudiée. Toutefois, elle permet à l’enquêteur de relever lui-même les données qui l’intéressent. L’observation peut se faire avec ou sans la participation de la population étudiée.
Elle a pour but de vérifier de manière concrète la véracité d’une information perçue. L’observation de terrain permet d’éliminer les préjugés sur un aspect particulier. Toutefois, il est nécessaire de savoir exactement ce que l’on veut observer ou vérifier. Les données obtenues à l’issue de cette méthode sont généralement des données quantitatives.
C’est une méthode que vous pouvez employer dans le cadre d’une étude environnementale. Vous pouvez vous rendre dans un lieu public, à l’instar d’un parc pour évaluer le comportement adopté par les usagers avec leurs déchets. À la suite de cela, vous pourrez analyser la proportion de ceux qui les jettent dans des bacs à ordures, ceux qui les gardent dans leur poche ou dans leur sac ou encore ceux qui les jettent à même le sol.
Cette méthode est avantageuse en ce sens qu’elle permet d’obtenir l’information soi-même, sans forcément obtenir la permission d’un tiers. Elle permet donc d’obtenir une information plus ou moins objective et dans des délais assez réduits.
Toutefois, elle peut être biaisée dans certains cas, en fonction de l’objectif recherché par l’étude. Reprenons l’exemple précédent. En vous limitant uniquement à l’observation de terrain, il vous sera difficile d’expliquer avec exactitude les comportements de la population étudiée.
Les personnes qui jettent par exemple leurs ordures à même le sol le font peut-être pour des raisons que vous n’imaginez pas. Puisqu’elle n’est pas participative, les informations recueillies à la suite d’une observation peuvent être partielles.
L’entretien
C’est une méthode de collecte de données dans laquelle l’enquêteur échange de manière directe avec la population cible. Toutefois, cela ne se fait pas forcément en tête-à-tête. En effet, l’entretien peut se faire par vidéo conférence.
Pour sa bonne conduite, il faut réaliser à l’avance un questionnaire. Il existe plusieurs types d’entretien, mais nous allons principalement aborder l’entretien qualitatif.
Le but d’un entretien qualitatif est de récolter des informations qui permettent d’expliquer un phénomène particulier. Pour cela, le chercheur élabore un questionnaire à l’avance qui servira de guide tout au long de la discussion. Il peut opter pour des questions totalement ouvertes, ou alors des questions semi-directives.
Toutefois, la personne interviewée a le droit de répondre aux questions de recherche selon son ressenti. Il appartient donc au chercheur de capter les informations pertinentes qui se dégagent de ces échanges.
L’avantage de cette méthode est qu’elle permet d’obtenir l’avis des personnes directement impliquées par le sujet d’étude. De plus, lorsque cela est fait en tête-à-tête, le chercheur a la possibilité d’analyser les faits et gestes, l’expression faciale de la personne interviewée.
Ce langage non verbal transmet également des informations qui peuvent être prises en compte. Cependant, l’interview a un inconvénient non négligeable : il n’est pas toujours facile de vérifier de manière objective si les informations reçues sont exactes ou pas.
L’interview qualitative peut être utilisée dans le cadre d’un projet de développement que l’on souhaite réaliser dans une localité. L’objectif serait de se faire une idée des avis que les populations bénéficiaires ont dit du projet.
Le focus group
Cette méthode de collecte de données consiste à réunir un groupe de personnes pour discuter autour d’un sujet connu. L’idée ici est d’obtenir des informations de manière naturelle de la part de tous les participants. Vous l’aurez compris, les données recherchées dans un focus group sont des données qualitatives.
Le chercheur est celui qui conduit les échanges afin de faciliter la discussion. Toutefois, chaque personne est libre d’exprimer son opinion sur la question, avec des arguments pour les étayer. C’est une méthode qui peut être très utile dans le cadre d’une thèse de doctorat par exemple. Cependant, avant de passer au focus group, il est essentiel d’effectuer une longue période d’observation.
L’avantage d’un focus group est qu’il permet d’obtenir un nombre important de données qualitatives et dans des délais sensiblement réduits. De plus, il est moins coûteux et permet de vite percevoir les aspects sur lesquels les avis sont partagés.
Cependant, le focus group a aussi des inconvénients. Si les échanges sont mal conduits par le chercheur, certaines personnes pourraient parler plus que d’autres, ce qui peut biaiser le débat. Par ailleurs, en cas de non maîtrise, des échanges houleux peuvent conduire à des conflits ou bagarres entre participants.
Un focus group peut être utilisé dans le but d’évaluer les conditions de travail dans un environnement donné.
Le questionnaire
À la différence des principales méthodes évoquées jusqu’ici, le questionnaire a pour but de récolter des informations quantitatives. Ici, le chercheur est appelé à dresser un nombre exhaustif de questions en rapport avec le sujet traité. Il s’agit des questions fermées ou à choix multiples.
Les différentes réponses obtenues seront chiffrées et présentées à travers un tableau détaillé. Cette méthode peut se faire directement sur le terrain, ou encore à travers les canaux digitaux. Les données du questionnaire devront donc être assez précises et faciles à comprendre pour les enquêtés.
Le principal avantage du questionnaire est qu’il permet d’avoir l’avis général des personnes sur un sujet donné à travers un échantillon. Il est facile de quantifier le nombre de personnes qui partagent un avis sur un sujet donné. Les informations récoltées dans certains cas permettent même d’ouvrir le champ à de nouvelles hypothèses d’étude.
Comme inconvénient, le questionnaire ne permet pas de poser des questions supplémentaires qui dans certains cas peuvent s’avérer utiles. Il ne permet pas de rentrer dans les détails de la question abordée.
Le questionnaire peut être utilisé dans le cadre d’une étude où le chercheur veut comprendre les habitudes de consommation d’une population donnée.
🔢 Différentes étapes d’une enquête de terrain
Pour obtenir des résultats satisfaisants, vous devrez préparer votre travail sur le terrain plusieurs jours à l’avance. Cette préparation prend en compte :
- La constitution d’une équipe de chercheurs
En fonction de l’étendue des données que vous souhaitez collectionner, vous pouvez vous entourer de 3 à 5 personnes qui vous aideront dans cette quête. Idéalement, choisissez des personnes du même domaine que vous, capables de comprendre exactement ce qu’il y a à faire.
- Le choix de la méthode de collecte
Selon les objectifs visés par l’étude, vous devrez choisir une méthode de collecte de données appropriée.
- La visite de l’environnement de recherche
Avant de vous rendre effectivement sur le terrain pour enquêter, vous devrez visiter les lieux quelques temps avant pour faire une observation générale.
- La collecte et l’analyse des données
En fonction de la méthode choisie, vous devrez collecter les données avec soin. À la suite de cela, vous ferez une analyse de celles-ci afin de tirer des conclusions objectives.
- La synthèse des résultats
Il s’agit de consigner l’ensemble des résultats obtenus, et de les expliquer brièvement.
📝 Conseils utiles pour réaliser une bonne étude de terrain
Une bonne étude de terrain se prépare à l’avance. Malheureusement, plusieurs étudiants prennent cette étape à la légère, ce qui conduit très souvent à des résultats peu fiables. Pour mener à bien votre étude de terrain, nous vous recommandons de :
- Bien définir à l’avance la zone à étudier
En fonction de l’objet de votre étude, définissez à l’avance la zone à étudier avec précision. La zone peut être plus ou moins grande en fonction de vos objectifs, mais elle doit être bien circonscrite à l’avance.
- Élaborer un guide d’enquête
Il s’agit d’établir un document qui vous servira de support pour mener à bien les analyses. Ça peut être un questionnaire ou tout autre document utile. Après avoir élaboré le document, n’hésitez pas à prendre les avis de quelques personnes, notamment de votre directeur de mémoire ou de thèse.
- Établir un calendrier de travail
Nous vous recommandons d’établir votre calendrier en tenant compte des imprévus. En général, les études de terrain prennent plus de temps que prévu.
- Être ouvert d’esprit et souple
Pendant vos recherches, vous pouvez découvrir des choses auxquelles vous ne vous attendiez pas. Vous devrez donc être ouvert d’esprit et prêt à faire des changements si nécessaire.
- Bien contrôler les données collectées
Assurez-vous de bien collecter les données, et surtout de bien les consigner. Vous devez éviter de commettre des erreurs, car cela pourrait avoir une incidence sur la suite du travail.
📑 Exemples d’enquêtes de terrain
Selon les disciplines, il est possible de réaliser des enquêtes de terrain dans plusieurs domaines.
Dans les années 1940, trois sociologues à savoir : William Issac Thomas, Robert Ezra Park et Ernest Watson Burgess réalisent une étude dans la ville américaine de Chicago. Le but de leur étude était de montrer que le comportement des immigrants n’était pas lié à la race, mais aux problèmes sociaux rencontrés dans leur vie quotidienne.
La méthode de recherche utilisée découlait de l’ethnographie, mais était plus une sorte d’observation participante. Les données obtenues étaient principalement quantitatives, et au bout de leurs travaux, ils ont conclu que la variable réelle était l’individu, et non la race.
Une étude de Mickael Grossman réalisée en 1972 révèle qu’il existe une étroite corrélation entre la santé et le travail. Après ses études, il conclut que chaque individu a un capital santé qui diminue avec l’âge et avec le type de travail exercé.
Les personnes exerçant de lourds travaux manuels sont enclines à des maladies qui limitent de manière substantielle leurs capacités. Selon ses études, les travailleurs les plus productifs sont ceux qui sont en bonne santé physiquement et mentalement.
🖊️ Comment réaliser les interprétations, la discussion et la conclusion après le travail sur le terrain ?
Une fois votre terrain de recherche terminé, vous devrez réaliser des analyses cohérentes qui aboutiront à des interprétations. Celles-ci vous permettront de répondre à la question principale posée à l’introduction.
Ainsi, pendant l’interprétation des données, assurez-vous de bien comprendre ce que chaque donnée signifie exactement. Une mauvaise interprétation conduira forcément à de mauvaises conclusions. N’hésitez pas à consulter votre directeur de mémoire pour obtenir le maximum de conseils lors de cette phase.
Dans le cadre d’études menées sur de longues périodes, vous devrez pouvoir expliquer les décalages observés entre les différentes périodes. Ce type de résultat se présente mieux par des diagrammes.
Au terme de tout ceci, vous devrez faire le point sur votre projet de recherche et ses objectifs. Gardez à l’esprit que les hypothèses de départ peuvent être infirmées à la suite de l’étude du terrain et des analyses. Les conclusions de votre travail devront être présentées de manière claire, sans ambiguïté.
Vous pouvez profiter des services offerts par notre site dans le cadre de l’aide à la rédaction de mémoire ou de thèse. Il s’agit d’un service online payant à travers lequel nous mettrons à votre disposition un écrivain public compétent qui vous aidera dans votre travail de recherche. Nous travaillons assez rapidement, et proposons des prix pas cher. Alors, si vous êtes à court de temps ou d’inspiration, n’hésitez pas à nous contacter.
FAQ
Quels sont les techniques et les moyens d'étude de terrain ?
Il existe plusieurs techniques pour collecter des données lors d’une étude de terrain, à savoir : l’ethnographie, l’observation, l’entretien, le focus group, le questionnaire.
Pourquoi l'anthropologue fait une enquête de terrain ?
L’anthropologie est une science sociale qui nécessite des résultats empiriques. C’est pourquoi l’anthropologue a besoin d’obtenir ses informations lui-même à partir des sources concordantes. En général, la méthode d’étude utilisée par les anthropologues est l’ethnographie.
Quels sont les types d'enquêtes ?
On distingue : les enquêtes rétrospectives, les enquêtes transversales et les enquêtes longitudinales.
Quelles sont les étapes de l'enquête ?
Cela comprend la constitution d’une équipe de chercheurs, le choix de la méthode de collecte, une visite de l’environnement de recherche, la collecte et l’analyse des données, et la synthèse des résultats.
Quels sont les différents types d'enquête ?
On distingue : les sondages en ligne, les enquêtes papier, les enquêtes téléphoniques, les entrevues individuelles ou sondages en personne, les groupes de discussion, l’échantillonnage par panel, les sondages par la poste.
Qui évalue un terrain ?
L’évaluation du terrain concerné par l’enquête est de la responsabilité du chercheur. Vous devrez observer préalablement le lieu concerné, afin de vous assurer s’il peut oui ou non vous fournir les éléments dont vous avez besoin.
Comment faire un rapport d'enquête de terrain ?
Vous devrez au préalable bien consigner les données obtenues, et ensuite les regrouper par catégorie. À la suite de cela, vous ferez une analyse minutieuse des données pour parvenir à des conclusions objectives.